En France a ouvert la première route couverte de panneaux solaires
L'autre jour, les autorités de la ville de Turouvre en France ont solennellement ouvert une section d'essai de la route recouverte de panneaux solaires. Selon les auteurs du projet, l'énergie que ces panneaux vont générer est suffisante pour illuminer toutes les rues de Turuvra. Il est vrai que la ville elle-même est petite - sa superficie n'est que de 24,01 km² et la population de Turuvra est légèrement supérieure à mille et demi de personnes. La chaussée est recouverte de bandes de photocellules de 7 mm d'épaisseur.Les panneaux solaires couvrent une portion de route d'un kilomètre de long. La superficie totale de la piste pavée d'éléments photoélectriques est de 2800 mètres carrés. Il est clair que les panneaux sont protégés des facteurs externes (intempéries, impact physique du passage des voitures et des passants). La protection principale est un revêtement caoutchouté. Malgré la petite envergure du projet, la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie de France Marie-Ségolène Royal a participé à la cérémonie de lancement.Cela montre l'importance de la «route solaire» aux yeux du gouvernement français. "Une nouvelle façon d'utiliser l'énergie solaire ouvre la possibilité d'exploiter une infrastructure existante pour la production d'énergie", a déclaré Royal. Selon le ministre, le projet actuel n'est qu'une phase pilote du projet d'une durée de quatre ans. Dans le cadre de cette initiative, des panneaux solaires couvriront la piste dans d'autres régions du pays. Mais ce n'est que si l'étape actuelle est réussie.Chaque jour, environ 2 000 voitures roulent sur cette route de Turuvra. Bien entendu, la protection des cellules photovoltaïques doit être fiable pour résister à une telle charge. L'idée principale est de produire de l'électricité à un moment où les voitures ne roulent pas sur l'autoroute. La toile n'est pas fermée par la lumière du soleil pendant 80% du temps. Pendant tout ce temps, les routes ne sont pas exploitées et «inutilisées», pour ainsi dire. Dans certaines régions, la toile est encore moins utilisée.
La France n'est pas le seul pays à tester un projet similaire. Des programmes similaires sont mis en œuvre en Allemagne, aux Pays-Bas et aux États-Unis.En France, le projet est mis en œuvre par Colas, filiale du géant de la construction Bouygues. Selon les représentants de l'entreprise, si 250 000 kilomètres de routes étaient recouverts de panneaux solaires, l'énergie produite serait suffisante pour l'ensemble du pays. Et 250 000 ne représentent qu'un quart de la longueur de la chaussée du pays. Bien sûr, jusqu'à présent, nous ne pouvons que rêver de mettre en œuvre un tel plan à grande échelle, mais en théorie, c'est le cas.Au cours des cinq prochaines années, les Français vont paver des panneaux routiers spécialement construits d'une longueur totale de 1000 km. Des milliers de kilomètres de panneaux devraient suffirepour les besoins de 5 millions de personnes, soit 8% de la population actuelle du pays. Colas a mis cinq ans à développer les cellules Wattway qui bordent les routes. Ces cellules contiennent un film mince de silicium polycristallin.Le projet a également des opposants, ou plutôt des experts qui doutent que la route «ensoleillée» résiste à toutes les vicissitudes du temps, et soit également stable dans le temps. Mais il ne faut pas oublier les camions lourds qui, de temps en temps, roulent le long des pistes. Aux Pays-Bas, par exemple, la section d'essai de la route, recouverte de panneaux similaires, ne pouvait pas supporter la charge. Environ 70 mètres de la toile «solaire» sont tombés en ruine. En revanche, le problème a été rapidement résolu et la toile, capable de générer de l'énergie, a été restaurée.Un autre argument des opposants au projet est que les panneaux solaires installés en biais sont beaucoup plus efficaces en termes de génération d'électricité que les cellules photovoltaïques posées sur une surface plane sans aucune inclinaison.Et, bien sûr, l'argument principal est le coût d'un pic de kilowatts d'énergie «solaire». La performance des systèmes solaires photovoltaïques est mesurée en kilowatts-crête. Ce terme désigne la puissance maximale qu'un module photovoltaïque peut atteindre dans des conditions optimales pour l'absorption du rayonnement solaire. Ces conditions incluent le meilleur état du panneau, sa position et son efficacité thermique maximale. Ainsi, dans le cas des routes pavées de panneaux solaires en France, un pic de kilowatt coûte 17 euros. Dans le même temps, pour les panneaux solaires installés sur les toits, ce chiffre n'est que de 1,3 euros. Une telle différence est toujours un obstacle à la mise en œuvre à grande échelle du projet.Mais s'il se montre bien, le gouvernement peut donner son feu vert pour une mise en œuvre plus poussée et une extension de son champ d'application. Selon Colas, compétitif par rapport aux panneaux solaires sur le toit, les «routes solaires» pourront se rapprocher de 2020. Soit dit en passant, selon les statistiques, le coût de production de l'énergie solaire a diminué en France de 2009 à 2015 de 60%.
Comme mentionné ci-dessus, la France n'est pas le seul pays où il est prévu de produire de l'électricité en utilisant la surface de la chaussée. Des projets similaires sont mis en œuvre, par exemple, aux États-Unis , où l'une des sociétés, Solar Roadways, a pu développer des plaques de verre ultra-résistantes pouvant être utilisées comme revêtement routier en transmettant la lumière aux cellules photovoltaïques. Aux Pays - Bas des panneaux solaires ont pavé la piste cyclable.Source: https://habr.com/ru/post/fr400289/
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