Quelques heures avant la vente de Yahoo en juin 1998, j'ai pris une capture d'écran de Viaweb. Il me semblait qu'il serait intéressant de le regarder un jour.
La première chose que vous remarquez immédiatement est la compacité des pages. En 1998, les écrans étaient sensiblement plus petits que les écrans actuels. Si je me souviens bien, notre page principale a été placée juste dans la fenêtre standard que la plupart des utilisateurs ont ouverte à ce moment-là.
Les navigateurs (IE 6 n'apparaissaient qu'après 3 ans) n'avaient alors que quelques polices et celles-ci n'avaient pas d'anti-aliasing. Si vous vouliez que la page soit belle, vous deviez transformer le texte affiché en images.
Vous avez peut-être remarqué des similitudes entre les logos Viaweb'a et
Y Combinator'a . Lorsque nous avons lancé Y Combinator, c'était notre blague en entreprise. Étant donné la simplicité du cercle rouge, j'ai été surpris du peu d'entreprises qui l'utilisent comme logos, mais j'ai compris plus tard pourquoi:
Sur la page dédiée à notre entreprise, vous pouvez trouver un individu mystérieux, dont le nom est John McArtyom. Robert Morris (également connu sous le nom de «Rtm») a été tellement retiré du public après son «
Worm » qu'il ne voulait pas que son nom soit sur le site. J'ai pu le convaincre de faire des compromis: nous avons utilisé sa biographie et remplacé le nom. Après cela, il
s'est un peu
calmé sur ce point.
Trevor est diplômé de l'université à peu près au même moment que la vente de Yahoo a eu lieu. Ainsi, il a réussi en 4 jours à passer d'un diplômé universitaire insolvable à un candidat millionnaire en sciences. C'est l'article dans lequel
cet événement a été
célébré qui a été le point culminant de ma carrière de journaliste. J'y ai également joint un dessin de Trevor que j'ai réalisé lors de cette réunion.
(Trevor est également apparu sous le nom de «
Trevino Bagwell » dans la catégorie des concepteurs Web de notre site. Il y avait des gens que les entrepreneurs pouvaient engager pour développer des boutiques en ligne pour eux. Nous l'avons mis en œuvre au cas où quelqu'un de nos concurrents voudrait intimider notre les concepteurs de sites Web, soit dit en passant, notre hypothèse selon laquelle son logo pourrait effrayer nos clients s'est révélé faux.)
Dans les années 90, pour attirer les visiteurs virtuels, il fallait briller dans les journaux et les magazines - il n'y avait pas ces moyens sur le réseau qui existent aujourd'hui. Par conséquent, nous avons donné 16 000 $ par mois à une
entreprise de relations publiques à mentionner dans la presse. Heureusement, les journalistes
nous aimaient .
Dans notre
article sur la réception du trafic provenant des moteurs de recherche (je ne pense pas que le terme "SEO" avait une place à cette époque), nous avons nommé seulement 7 moteurs de recherche importants pour cette fonction: "Yahoo", "AltaVista", "Excite", "WebCrawler" , "InfoSeek", "Lycos" et "HotBot". Ne semble-t-il pas qu'il manque quelque chose? "Google" est apparu en septembre de la même année.
Notre site prend en charge la possibilité de transactions sur Internet à l'aide du service
Cybercash , car si nous n'avions pas cette opportunité, nous aurions de sérieux problèmes avec la capacité de rivaliser sur le marché des services. Mais le service était si terrible, et les commandes reçues des magasins étaient si petites qu'il serait plus facile si les entrepreneurs passaient à un système de commande par téléphone. Nous avions même une page sur notre site Web qui
invitait les vendeurs à utiliser cette méthode particulière avec les clients qui achètent des biens physiques, pas des logiciels.
L'ensemble du site a été conçu comme un pont qui a immédiatement envoyé des gens à «
Test Drive ». C'était une nouvelle opportunité pour nous - de tester notre logiciel en ligne. Afin de ne pas montrer à nos concurrents comment fonctionne notre code, nous mettons CGI-bin'y dans nos adresses dynamiques.
Nous avons eu quelques
habitués . Il convient de noter que Frederick's of Hollywood a reçu le plus de trafic. Nous avons imposé une taxe de 300 $ / mois sur les plus grands magasins de notre hébergement, car il était quelque peu alarmant d'un point de vue financier d'avoir des utilisateurs avec de gros volumes de trafic. Une fois que j'ai compris combien il nous en coûte pour fournir du trafic à Frederick's of Hollywood, il s'est avéré quelque chose d'environ 300 $ / mois.
Étant donné que nous conservions tous les magasins sur nos serveurs (au total, ils collectaient environ 10 millions de visites par mois), nous avons consommé, en fin de compte, beaucoup de trafic. Nous avions 2 lignes de type T1 (débit ~ 3Mb / seconde), car à l'époque AWS n'existait pas. Même les serveurs situés à proximité nous semblaient une idée trop risquée, étant donné que pour toujours quelque chose allait mal avec eux. En général, nos serveurs étaient situés dans nos bureaux. Plus précisément, dans le bureau de Trevor. Il ne voulait pas partager son bureau avec des gens, il a donc dû partager son bureau avec six serveurs de type tour bourdonnants. Nous avons même appelé son bureau «Bathhouse» en raison de la quantité de chaleur émise par ces énormes créatures. Bien que, pour la plupart, sa pile de climatiseurs de fenêtre ait réussi.
Pour les pages de description, nous avons utilisé un langage de modèle appelé
RTML . Il aurait dû être décrypté d'une manière ou d'une autre, mais en fait je l'ai nommé d'après Rtm. RTML était un Common Lisp, qui était complété par des macros et des bibliothèques, ainsi qu'un constructeur de la structure, ce qui donnait l'impression d'avoir un système, un ordre.
Nous avons constamment mis à jour le logiciel, donc il n’y avait vraiment pas de versions, mais la presse de l’époque s’était habituée à ce qu’elles étaient, alors nous les avons inventées. Si nous voulions devenir vraiment populaires, nous avons déployé la version sous le nombre
un entier (entier). L'inscription «Version 4.0» a été créée par notre générateur de nombres aléatoires. Soit dit en passant, l'ensemble du site Web Viaweb a été créé par notre logiciel en ligne, car nous voulions voir de nos propres yeux comment et ce que le client utiliserait.
Fin 1997, nous avons lancé un moteur de recherche d'achats polyvalent appelé «
Shopfind ». À l'époque, c'était assez compliqué et techniquement avancé: il contenait des «araignées» qui pouvaient «visiter» presque n'importe quelle boutique en ligne et trouver le bon produit.
Traduction: Ivan DenisyukPS