Etude IFR: le nombre de robots industriels en Russie est encore négligeable


Le nombre de robots pour 10000 employés en 2017. Source: ITIF

La Russie a de nouveau pris l'une des dernières places du classement mondial de la robotique de production . Ces notes sont délivrées chaque année par la Fédération internationale de robotique (IFR) pour le Fonds pour les technologies de l'information et l'innovation (ITIF). La cote comprend le nombre de robots industriels pour 10 000 travailleurs de production dans le pays.

Selon les informations publiées par l'IFR dans le Fonds pour les technologies de l'information et l'innovation (ITIF), la moyenne mondiale en 2017 était de 85 robots pour 10000 employés. C'est 15% de plus que l'an dernier.

La Corée du Sud continue d'être le leader mondial avec 710 robots pour 10 000 travailleurs, suivie de Singapour avec 658 robots et de l'Allemagne avec 322 robots. La Russie et l'Inde clôturent le classement de 27 pays avec des indicateurs de 4 et 3 robots pour 10 000 travailleurs de production, respectivement.


Le nombre de robots pour 10000 employés en 2017. Source: ITIF

Cependant, le simple fait de compter le nombre de robots industriels n'est pas le seul moyen de mesurer l'efficacité de l'automatisation du travail. Le nouveau rapport de l'ITIF fournit une autre mesure où le nombre de robots pour 10 000 travailleurs de production est normalisé par le niveau de rémunération de ces travailleurs. Dans ce cas, des pays complètement différents apparaissent en haut de la note. À savoir, les États d'Asie du Sud-Est dominent largement.


Le nombre de robots pour 10000 employés en 2017 avec normalisation en termes de salaire de la population. Après une telle normalisation, les pays d'Asie du Sud-Est sont en tête du classement. Source: ITIF

C'est un résultat assez intéressant, car la science économique suggère que la principale incitation à l'introduction de robots est un niveau de salaire élevé pour les travailleurs. Plus le niveau de rémunération est élevé, plus l'incitation à l'introduction de robots prêts à travailler presque 24 heures sur 24, n'organise pas de grèves et ne se suicide pas est grande.

Attirer des robots vers la production est un investissement coûteux, donc s'il y a des gens bon marché, il n'est pas logique d'installer des équipements de haute technologie. Il semblerait que pour cette raison le nombre de robots industriels en Russie et en Inde soit si insignifiant. Mais ce n'est pas entièrement vrai, c'est-à-dire que ce n'est pas la seule raison.

Après la normalisation des salaires, les pays d'Asie du Sud-Est occupent désormais une position encore plus dominante qu'auparavant. La Corée du Sud et Singapour sont restées sur les premières lignes avec des ratios d'acceptation d' environ 2,4 et 1,7 fois. Le taux d'adoption est calculé par rapport à la moyenne de ce qui pourrait être attendu sur la base du salaire moyen actuel. Même des pays comme la Thaïlande, qui ne compte que 48 robots industriels pour 10 000 travailleurs de production, ont des taux d'adoption 159% plus rapides que les niveaux de salaire qui pourraient être prévus.


Le nombre de robots pour 10000 employés en 2017 avec normalisation en termes de salaire de la population. Source: ITIF

D'un autre côté, il a été constaté que la plupart des pays d'Amérique et d'Europe déploient des robots beaucoup plus lentement que prévu. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont affiché un taux d'acceptation de 49% et 68% de moins que prévu.

Les raisons de cet «amour» pour les robots en Asie et de «l'aversion» en Europe et aux États-Unis ne sont pas complètement comprises. C’est peut-être une question d’attitude de la nation à l’égard du travail, du respect des droits de l’homme et de la force des syndicats.

Le plus triste, c'est que même après la normalisation des salaires, la Russie se classe dernière du classement. Ici, elle a perdu même contre l'Inde, mais est tombée dans une bonne entreprise: les dernières lignes du coefficient de «rejet» des robots avec normalisation des salaires des travailleurs sont partagées par la Russie, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Brésil et la Suisse. En fait, avez-vous entendu parler d'un grand nombre de robots en Suisse? Mais c'est un pays avec l'un des salaires les plus élevés du monde, mais pour une raison quelconque, ils ne sont pas pressés d'introduire des robots.

Selon les experts de l'ITIF, «les robots sont des outils clés pour améliorer la productivité et le niveau de vie». Initialement, ils étaient utilisés dans la production, mais à mesure que le progrès technologique progressait, les robots ont trouvé une application dans de nombreux autres secteurs: de l'agriculture à la logistique et à l'hôtellerie.

Source: https://habr.com/ru/post/fr431320/


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