Bonne fĂȘte du programmeur

La journĂ©e du programmeur est traditionnellement cĂ©lĂ©brĂ©e le 256e jour de l'annĂ©e. Le nombre 256 est choisi car c'est le nombre de nombres qui peut ĂȘtre exprimĂ© avec un seul octet (de 0 Ă  255).


Nous avons tous choisi ce mĂ©tier de diffĂ©rentes maniĂšres. Quelqu'un est venu vers elle par hasard, quelqu'un a choisi exprĂšs, mais maintenant nous travaillons tous ensemble sur une chose commune: nous crĂ©ons l'avenir. Nous crĂ©ons de merveilleux algorithmes, faisons fonctionner ces boĂźtes, travaillons et travaillons Ă  nouveau, donnant aux gens de nouvelles professions et des possibilitĂ©s d'expression personnelle ... Donnant aux gens la possibilitĂ© de communiquer entre eux, de gagner leur vie ... Nous crĂ©ons pour les gens une partie - maintenant complĂštement invisible - d'une partie de la rĂ©alitĂ©, qui est devenue une partie si familiĂšre et inaliĂ©nable de notre vie, comme si elle Ă©tait devenue une loi de la nature. Pensez par vous-mĂȘme: est-il possible d'imaginer un monde aujourd'hui sans Internet, smartphones, ordinateurs? Qu'il s'agisse d'un auteur de virus ou d'un programmeur de jouets pour enfants ... Chacun de nous a changĂ© la vie de quelqu'un ...


Si vous y rĂ©flĂ©chissez, nous crĂ©ons Ă  partir de rien, et notre matĂ©riel est pensĂ©. Notre canevas est le code du programme dans notre langue prĂ©fĂ©rĂ©e. Et ce langage est une maniĂšre de projeter la pensĂ©e. La façon de parler. C'est pourquoi nous avons tant de langues: parce que nous sommes tous diffĂ©rents et nous pensons diffĂ©remment. Mais avant tout, nous sommes des crĂ©ateurs. En tant qu’écrivains qui, crĂ©ant des mondes dans leurs Ɠuvres avec leurs lois, leurs propriĂ©tĂ©s et leurs actes, animent l’imagination du lecteur, nos mondes apparaissent dans un certain ensemble de machines et de personnes, devenant pour chacun de nous quelque chose de plus qu’un texte de programme.


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Nous crĂ©ons des mondes virtuels: chacun de nous, dans sa propre tĂȘte, construit un monde virtuel du programme que nous dĂ©veloppons: types, objets, architecture, interconnexions et interaction des composants individuels. Lorsque nous pensons aux algorithmes, nous les exĂ©cutons mentalement, nous assurons de leurs performances et crĂ©ons leur projection - sous forme de texte dans notre langage de programmation prĂ©fĂ©rĂ©. Cette projection se transformant en un compilateur se transforme en un flux d'instructions machine pour le monde virtuel du processeur: avec ses propres rĂšgles, lois et lacunes dans ces lois ... Si nous parlons de machines virtuelles telles que .NET, Java, python, nous crĂ©ons alors une couche d'abstraction supplĂ©mentaire: le monde d'une machine virtuelle possĂ©dant des lois autres que celles du systĂšme d'exploitation dans lequel il opĂšre.


Certains d'entre nous recherchent des failles dans ces lois, virtualisent le processeur, simulent des machines virtuelles, simulent l'ensemble du systĂšme pour que le programme lancĂ© dans ce nouveau monde virtuel ne remarque rien ... et Ă©tudie son comportement, cherche des moyens de le casser ... D'autres programmes les rattrapent, virtualisent l'environnement au niveau du systĂšme d'exploitation et de les identifier selon diffĂ©rents critĂšres. Et puis le chasseur devient victime, car la victime ne fait que prĂ©tendre l'ĂȘtre.


D'autres encore plongent les gens dans des mondes virtuels au lieu de programmes: développez des jeux et des réseaux sociaux. Les jeux sont bidimensionnels, tridimensionnels, avec des lunettes et des casques de réalité virtuelle, des moyens de transmettre des informations tactiles: ils nous capturent tous, nous font oublier la réalité réelle, la rendant ennuyeuse, pas si spectaculaire. Et les réseaux sociaux: d'une part, pour certains, ils remplacent la vraie communication, arrachant une personne à la société, à la vie. Mais pour beaucoup, ils ouvrent le monde, offrent la possibilité de se familiariser, de communiquer, de se faire des amis avec des gens du monde entier, sauf de la solitude.


Le dĂ©veloppement de la technologie et d'Internet nous ramĂšne Ă  la question de la vie privĂ©e et de la publicitĂ©. Cette question devient pertinente pour tout le monde: pas seulement pour les politiciens ou les stars. Chaque internaute y laisse une empreinte numĂ©rique. "Big Brother" n'est plus un terme de science-fiction. Maintenant que les rĂ©seaux sociaux en savent plus sur nous que nos amis et parents les plus proches ... Mais qu'y a-t-il: nous-mĂȘmes ... La question de la vie privĂ©e et de la vie privĂ©e n'est plus une question de philosophie. C'est une question Ă  craindre, mĂ©fiez-vous ... Et parfois - crĂ©ez des personnalitĂ©s artificielles.


Je suis Ă  la fois anxieux et effrayĂ©. Je veux et crains en mĂȘme temps ce que nous crĂ©ons, mais je sais une chose: quelle que soit notre relation, le monde devient de plus en plus complexe, multiforme, virtuel, intĂ©ressant. Et c'est notre mĂ©rite.


Je nous fĂ©licite tous Ă  l'occasion de la JournĂ©e des constructeurs et architectes des mondes virtuels, au cours de laquelle l'humanitĂ© entiĂšre vivra pendant les prochains siĂšcles. Bonne fĂȘte du programmeur.

Source: https://habr.com/ru/post/fr466547/


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