Cet article est une continuation du récit commencé ici .

J'ai compris que Pentland lui-même - en raison de son statut - est peu susceptible de faire quelque chose par lui-même, et agit plutôt en tant qu'inspirateur, conseiller scientifique et représentant public. Tout ce qu'il peut me donner d'utile peut être lu dans ses publications ouvertes. Je m'intéressais aux gens qui font tout ce projet avec la collecte et le traitement de données sociométriques de leurs propres mains.

HDG

J'ai déjà dû résoudre de tels problèmes de «détective» sur d'autres sujets. Cela s'est avéré cette fois. Je suis donc allé au Human Dynamics Group au MIT Media Lab. Littéralement en russe, le groupe de dynamique humaine peut être traduit par «un groupe de dynamique humaine», mais cela semble quelque peu maladroit, donc je vais continuer à utiliser l'abréviation HDG . Le travail du groupe est supervisé - bien sûr - Pentland lui-même, et de nombreux projets intéressants y sont menés. L'un d'eux s'appelle Rhythm: Outils de mesure et de rétroaction ouverts pour l'interaction humaine («Rhythm: Outils de mesure et de rétroaction ouverts pour l'interaction humaine »). C'était exactement ce que je cherchais.

L'histoire

Le projet existe depuis longtemps, et son équipe actuelle - ou plutôt celle qui était engagée dans ce projet au moment de mon appel - n'était pas la première. Le projet était dirigé par un homme du nom d'Oren Lederman, avec qui j'ai été en contact. Il a partagé des informations intéressantes à la fois sur la sociométrie instrumentale en général et sur ses réalisations dans ce domaine.

Pendant longtemps, l'homme a été le principal outil de mesure en sociologie et en psychologie. Les données de recherche étaient basées soit sur des questionnaires d'auto-observation, soit sur les rapports d'observateurs extérieurs. Dans ce cas, des distorsions inévitables sont survenues en raison de l'évaluation subjective de la situation par l'observateur. Diverses manières de compenser ces distorsions n'ont pas fondamentalement changé la donne. Le développement de la microélectronique a permis une approche différente.

L'un des premiers projets utilisant des capteurs électroniques de comportement et d'interaction a été mis en œuvre à la fin des années 90 dans ... les jardins d'enfants! Le concept s'appelait Smart Kindergarten, «smart kindergarten». L'objectif du projet était de créer des conditions dans les jardins d'enfants les plus favorables au développement de l'enfant. Ce travail était basé sur des recherches utilisant des données collectées à l'aide d'appareils électroniques portables. Ils étaient équipés d'un microphone, de capteurs de déplacement, température, humidité, lumière, position, pression. Même selon les normes actuelles, il s'agit d'un bon ensemble technologique, bien que peut-être un peu redondant.

OpenBeacon est un autre projet important dans le domaine des dispositifs sociométriques portables. Le Sensor Tag («tag-tag») développé dans son cadre utilise la technologie Bluetooth Low Energy. Avec son aide, le fait du physique a été établi - comprendre ce mot correctement - la proximité des personnes sur lesquelles ces tags ont été placés, ce qui a permis de tirer une conclusion sur leur interaction, de collecter et de traiter ces données pour l'ensemble du groupe. A en juger par le site, le projet est en direct, les tags peuvent être commandés, que je prévois d'utiliser pour mes autres expériences. Je partagerai les résultats.

Il existe également une solution commerciale de sociométrie instrumentale Humanyze . Certes, je n'ai pas encore pu comprendre comment les mesures et la collecte des données sont effectuées là-bas, c'est toujours dans les tâches.

Voici à quoi ressemble l'évolution des badges sociométriques en photos:

Comme je l'ai écrit ci-dessus, HDG a également commencé à traiter le sujet de la sociométrie instrumentale il y a longtemps, bien avant que mon interlocuteur Oren ne fasse partie de l'équipe du projet. Leur premier produit était SocioMeter (un «sociomètre»): un appareil plutôt volumineux qui était placé sur l'épaule d'une personne et était équipé d'un microphone, d'un accéléromètre et d'un capteur infrarouge. Cet outil de recherche fondamentale a connu plusieurs «renaissances». À l'heure actuelle, il s'agit d'une carte série avec un microcontrôleur pour le développement dans un environnement Arduino avec prise en charge du microphone BLE et MEMS. Les données des badges sont collectées via Bluetooth dans une station de base implémentée sur la base de Raspberry. Puissance - une batterie de tablette. Cette solution technique est devenue le prototype de celle que je suis en train de développer, je vais donc vous parler en détail de ses détails tout en vous racontant mes propres succès et difficultés.

Clavier + fer à souder

Je n'avais ni envie ni intention de créer ma propre solution pour les badges sociométriques. J'ai un métier complètement différent. De plus, il semblait que cela n'était pas nécessaire. Sur le site Web du projet «Rhythm», des informations ont été publiées selon lesquelles les gars sont ouverts à la coopération et sont prêts à fournir du matériel de recherche à tous ceux qui sont intéressés par cela. J'ai immédiatement montré mon intérêt, mais - tard. La réponse du chef de projet, Oren Lederman, était dans un tel esprit qu'au bout de deux mois, sur la base de recherches sur ce projet, il a défendu sa thèse de doctorat au MIT, ne prévoyait plus de traiter ce sujet, et entrave déjà lentement les travaux. Il ne rentrera donc dans aucune nouvelle coopération, et toutes les informations sur le projet - y compris les diagrammes, les prototypes de cartes, le code du programme - sont ouvertes à l'utilisation sous les licences MIT.

Osez, mon ami russe!

Je ne voulais pas oser, car j'avais une idée de ce que c'était. Mon premier enseignement supérieur est technique, lié aux systèmes d'automatisation. J'ai programmé des microcontrôleurs dans les années 90 comme un travail à temps partiel et amusant avec d'autres étudiants et enseignants du département. La technologie a fait un pas en avant, tout est devenu beaucoup plus difficile, il n'y avait aucune envie de rentrer dans la même rivière.

J'ai essayé de trouver des personnes partageant les mêmes idées dans la communauté informatique, principalement parmi les équipes avec lesquelles j'ai travaillé en tant que facilitateur. Je voulais vraiment «couper» les données sociométriques sous différents angles, mais pour mettre en œuvre la solution technique, en fait, pour collecter ces données, j'avais besoin d'un partenaire. Mais quelque chose dans mon plan ne l'est pas - mon karma négatif actuel sur Habré le confirme.

Dans le processus de recherche d'un partenaire, j'ai lentement compris les détails techniques de la solution du projet «Rhythm», que j'avais prévu d'utiliser comme prototype. Après tout, je devais en quelque sorte expliquer aux gens ce que je voulais. Ensuite, j'ai acheté la première planche, jouer. Soudé le microphone. J'ai écrit le code, compilé et téléchargé le firmware.

J'ai maintenant une carte accrochée à mon cou dans une enveloppe de badge en plastique sur un microcontrôleur ESP-32 avec deux types de microphones différents fonctionnant en parallèle, dont les données sont publiées, collectées et traitées sur le protocole MQTT sur mon ordinateur portable. Pour le gourou d'Habré, c'est bien sûr le plaisir des enfants. Mais pour moi, c'est un grand pas vers un outil inconnu et très utile que j'utilise déjà pour améliorer mon travail de facilitateur.

Voici à quoi ressemble mon appareil:

Je ne cherche plus de partenaire. Je serai heureux de partager avec la communauté les résultats de mes développements et la pratique de leur application, car j'ai ici des possibilités illimitées du fait de ma profession.

Mais dans le prochain article, je parlerai de la façon dont les badges sociométriques étaient déjà utilisés sur les hackathons du MIT par l'équipe du projet «Rhythm». C'est peut-être intéressant.